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03/05/2009

gâteau hongrois au pavot : màkos kalàcs

P1030066.JPGUne grande partie de ma famille, qui vit en Roumanie, est hongroise...Ils vivent en Transylvanie...

C'est un gâteau typiquement hongrois...On peut le fourrer aussi avec des noix...il se conserve bien, enveloppé dans un film.

pour 10/12 personnes :

pâte : 500 g farine

25 g levure de boulanger

1 cc sucre

25 cl lait

10 g beurre

1 petit oeuf + 1 jaune pour la dorure

1 sachet de sucre vanillé

garniture : 150 g graines de pavot

P1030063.JPG

100 g sucre

1 zeste de citron

1 ou 2 pommes râpées

15 g de beurre

Délayer la levure avec 1/2 cc de farine et 1/2 cc de sucre dans 5 cl de lait tiède. Tiédir le lait restant et faire fondre le beurre dedans, ajouter 1 pincée de sel.

Mettre dans un saladier la farine, le sucre vanillé, l'oeuf, le lait avec le beurre et le lait avec la levure (quand la levure commence à monter)

Travailler la pâte jusqu'à ce qu'elle se décolle bien des parois. La laisser lever 1 h couverte d'un linge propre.

Préparer la garniture : mixer les graines de pavot et les mélanger au sucre, ajouter le zeste et les pommes.

Quand elle a doublé de volume, l'abaisser au rouleau à 5 mm d'épaisseur. Badigeonner de beurre fondu et y mettre la garniture. Rouler le gâteau et fermer les extrémités. Laisser lever encore 15 mn.

Dorer au jaune d'oeuf le dessus et enfourner th 200° 30 mn. Attendre que le gâteau refroidisse.

Servir coupé en tranches.

Quelques explications sur la Transylvanie pour ceux que çà intéresse : avant 1920, la Transylvanie est hongroise...en avril 1920, elle est rattachée à l'état roumain avec 5 millions d'habitants dont 1,7 millions de hongrois et 0,6 millions d'allemands. Les minorités nationales gardent leurs écoles. En 1940, suite à une décision italo-allemande, le nord de la Transylvanie est rattaché à la Hongrie. Après la 2ème guerre mondiale, en 1947, le nord redevient roumain.

Ainsi, mon père, qui est né en 1935, est né en Roumanie ; à l'âge de 5 ans, il est hongrois puis, comme il me l'a raconté, il s'est réveillé, un matin, il était roumain ! De plus, ma grand-mère paternelle était slovaque et née en Slovaquie...à 10 ans, elle quitte la Slovaquie et vient s'installer en Transylvanie...elle fréquente l'école hongroise et parlera en hongrois à mon père...seule la grand-mère de mon père continuera à parler à son petit-fils (mon père) en slovaque ! Mon grand-père paternel est roumain mais parle hongrois, lui aussi...Mon père, petit, parle couramment les deux langues : hongrois et roumain ! Vous suivez ? Pas facile à comprendre...

Une partie de ma famille se sent d'abord hongroise...ils vont à l'école hongroise, parlent à la maison en hongrois et...se marient avec des hongrois...certains rêvent de retrouver la Transylvanie, un jour, hongroise ! L'église hongroise, très présente, a joué, très certainement un rôle considérable...(à la fin des cultes, dans l'église, tout le monde chante l'hymne national hongrois !)

Une autre partie de ma famille, elle, parle plutôt roumain...les jeunes comprennent le hongrois mais ne le parlent pas...seuls les vieux le parlent...Et certains sont mariés à des roumains.

Quant à moi, je comprends surtout et parle hongrois !

01/05/2009

Voyage en Roumanie (2)

Voici le menu de Pâques préparé par Mélanie, la cousine de papa :

soupe d'orties P1020912.JPG(un vrai délice !)

 

 

agneau farci P1020913.JPG

 

 

 

 

 

 

garnitures : purées de pomme de terre et d'orties P1020914.JPG

 

 

gâteau de fête : le cozonac, brioche aux loukoums, aux graines de pavot ou aux noix P1030035.JPG

 

 

 

 

 

 

le tout accompagné de vin et d'eau de vie "tsuica"  Dans ma famille, ils font tous leur vin et leur eau de vie, eau de vie de raisin mais aussi de prune ou de poire, tout cela est toléré par le gouvernement roumain !

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A table, à part le vin, on ne boit pas...donc, pas de verre ni d'eau...on boit après ! (enfin dans ma famille c'est comme çà !

Je vous donne une recette de soupe très courante en Roumanie : la ciorba de perisoare (prononcer "tchorba de perichoare"...vous êtes déjà là-bas !)(en Transylvanie, on l'appelle en hongrois : erdélyi husgomboc levés, "èrdéyeu ouchgommboch lèvéch"...çà va ?) C'est une soupe aux boulettes de viande ; on y met une herbe caractéristique : la livèche (leustean) qu'on trouve aussi en France mais plus difficilement, on peut la remplacer par des feuilles de céleri. Si vous trouvez du persil tubéreux, ajoutez-le au bouillon, il est courant là-bas et c'est un délice ! Enfin, on peut ajouter du bors, vous n'en trouverez qu'en Roumanie ! Vous pouvez le confectionner ; si vous désirez des explications, allez ICI.

P1030061.JPG

pour 4 personnes :  3 carottes + 1 oignon + 1/4 céleri-rave + 1 panais coupés en menus morceaux

1 morceau de viande (j'ai pris du jarret de veau, Mélanie met des os de boeuf , on peut aussi mettre du plat de côtes de boeuf)

un petit bouquet de livèche ou, à défaut, des feuilles de céleri ciselées, sel et poivre

pour les boulettes : 250 g de viande hachée (porc ou mélange porc + veau)

2 cs riz rond cru

1 oeuf

1 oignon haché très fin, sel et poivre

finition (facultatif) : 2 jaunes + 10 cl crème

1 cs de bors ou de vinaigre par assiettée de soupe

Mettre dans un faitout les légumes, la viande, 2 l d'eau et porter à ébullition, saler, poivrer et laisser cuire une bonne heure.

Pendant ce temps, préparer les boulettes : mélanger la viande hachée avec l'oignon, le riz cru et l'oeuf, ajouter le sel et le poivre et bien malaxer. Mouiller vos mains et former de petites boulettes grosses comme une noix, les disposer sur un plateau.

Au bout d'une heure (ou un peu plus), ajouter les boulettes dans le bouillon et laisser cuire doucement 10 mn. Ajouter au dernier moment la livèche ciselée. Vous pouvez aussi lier avec les jaunes mélangés à la crème, surtout ne pas faire bouillir !

 Pofte buna !

PS : je n'ai, hélas, pas le temps d'en dire plus ! Y'a la manif du 1er mai que je ne voudrais pas rater !

Mona